Nombreux sont ceux qui considèrent les élections du 6 mai comme les élections les plus importantes depuis la chute des colonels. Motif cité, non seulement la conjoncture extrêmement difficile que la Grèce traverse, mais aussi l’incertitude du résultat. Mais que passe-t-il le lendemain des élections ?
Selon la Constitution en vigueur, après l’annonce des résultats officiels par le président sortant du Parlement au président de la République, ce dernier, en tant que régulateur du régime, est chargé de la nomination du Gouvernement, en nommant tout d’abord comme premier ministre le chef du parti politique qui dispose de la majorité absolue des sièges et en suite, sur proposition de ce dernier, les autres membres du gouvernement.
Si aucun parti ne dispose de la majorité absolue des sièges, la procédure des mandats exploratoires est activée et le président de la République donne ce mandat au chef du parti qui dispose de la majorité simple, afin d’explorer la possibilité de formation de gouvernement. S’il n’y pas de résultat au bout de trois jours, le mandat est donné au chef du deuxième parti et s’il n’y a pas de nouveau de résultat au bout de trois jours, le mandat est donné au chef du troisième parti.
Si la procédure des mandats exploratoires s’avère sans résultat, le président de la République convoque les chefs de partis et si l’impossibilité de formation d’un gouvernement doté de la confiance du Parlement persiste, le président sollicite la formation du gouvernement de tous les partis représentés au Parlement dans le but de tenir des élections. Si cet effort ne porte non plus ses fruits, un gouvernement électoral intérimaire d’un mandat spécifique est nommé, ayant comme premier ministre, un des présidents des Cours Supérieures, à savoir le président de la Cour de Cassation, ou le président du Conseil d’État, ou le président de la Cour des Comptes.

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