La biennale d’Athènes 2015-2017 “ΟΜΟΝΟΙΑ” a vu le jour hier en inaugurant une nouvelle tendance dans son mode de fonctionnement.
Celle-ci, située à la place centrale de la capitale grecque (d’où son titre Omonoia (place de la Concorde), se transforme en  lieu d’expérimentation collective,en laboratoire social avec l’aide d’ anthropologues, de chercheurs, d’ activistes, d’ académiciens, d’ artistes, de membres des divers groupes de la société civile. En voie de conséquence, La Biennale d’Athènes s’approprie l’image de la Grèce actuelle, qui depuis quelques années vit une transformation politique, économique et sociale forcée et intense. La Biennale donc n’a pas une image statique, elle ne met  pas en lumière d’ œuvres d’art bien finies et définies dans la mesure où celle-ci est un lieu d’expérimentation à l’image du pays qui change radicalement tous les jours. 

Du 18 au 29 novembre, la Biennale d’Athènes 2015-2017 « habite » tout le quartier dans et autour de la place Omonoia et partage ses locaux et ses installations avec des institutions diverses, comme le Théâtre National de Grèce, avec des organisations et des associations à but non lucratif, avec des artistes et des groupes, et surtout avec le public. Le point de repère de toute l’organisation est un hôtel, abandonné et vide, le Bageion, au croisement de la place Omonoia avec la rue Athena. Le bâtiment a été offert par la Municipalité d’Athènesqui co-organise, pour la première fois, les manifestations.
 

Une des grandes questions qui intéresse Massimiliano Mollona, professeur d’anthropologie à Goldsmiths College de Londres et directeur de programme de la Biennale d’Athenes 2015-2017 “ΟΜΟΝΟΙΑ”  est « comment l’art peut contribuer au renforcement du débat politique et économique et à la création d’un pont reliant la recherche sociale avec l’engagement civique ». Les participants aux manifestations de la Biennale examineront le rôle de l’art et des institutions culturelles à une époque comme la nôtre, d’un changement radical, en évoquant les principes de l’autogestion, de la collaboration, de la viabilité, de la continuité dans le cadre d’une démocratie participative. Elle offre donc de nouvelles lunettes pour apercevoir le projet européen.

Aux manifestations diverses participent Dario Azzellini & Oliver Ressler, créateurs du projet cinématographique « Occupy, Resist, Produce », lequel a comme sujet les usines et les lieux de travail autogérés par les ouvriers. On peut encore y trouver l’Académie Autonome dirigée par Joulia Strauss, le groupe Campus Novel, la collective Depression Era, et bien d’autres artistes, activistes et scientifiques.

Vous pouvez visiter et revisiter le site de la Biennale et ses réseaux sociaux (Facebook,Twitter, Instagram et YouTube channel) pour consulter le programme détaillé, les jours qui viennent, mais aussi pendant les deux prochaines années, parce que ce n’est que le début de la Biennale d’Athènes 2015-2017 “ΟΜΟΝΟΙΑ”. 

 
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