Tu as rendu mes larmes publiques

Des hommes-gouttes qui tombent dans le vide
Pour se racheter de toute la beauté

Qu’ils n’ont supporté de voir

Espérant s’évaporer avant

La collision et voir

La larme du temps rouler sans douleur

Des hommes suspendus

Au-dessus de la solitude

Accrochés à une paupière

Et quand celle-ci finit par se fatiguer
De les soutenir
Ils se sont abandonnés

Gouttes de fraîcheur dans le jardin céleste

Mais toi qui sais

Que seule une larme peut

Courir plus vite que la lumière
Tends la main

Retiens mes larmes

Avant qu’elles n’éclatent en sanglots

Car la terre est dure

Et jamais les yeux

N’y trouveront le repos

Traduit par Clio Mavroeidakos, « 15, rue Hippocrate » Éditions DESMOS
Source: https://www.desmos-grece.com/post/2017/05/03/vient-de-para%C3%AEtre-15-rue-hippocrate-de-thomas-ioannou

Peinture : Dimitreas Vaggelis (1934 – 2019) Femme allongée à une fenêtre, 1968 – 1969, Source: nationalgallery.gr

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