A l’heure où l’humanité subit la terreur et les actes abominables du fondamentalisme islamiste en Syrie contre les populations mais aussi avec la destruction des grandes œuvres de l’antiquité grecque ou romaine, comme à Palmyre, ou avec le trafic illégal d’antiquités, cet été, encore une fois, des découvertes archéologiques importantes ont vu le jour en Grèce mettant en lumière des aspects inconnus du passé.

Les fouilles archéologiques, qui ont été conduites par des chercheurs grecs et étrangers -via les institutions grecques et les instituts archéologiques étrangers, comme l’école archéologique française, la première qui a été fondée en Grèce-, ont aboutit à des découvertes très importantes.


Au Céramique, au quartier des potiers d’Athènes antique, on a eu une découverte inattendue. L’éloignement d’un lécythe en marbre a révélé un puits que les anciens utilisaient comme oracle en évoquant le dieu Apollon, le seul oracle trouvé à Athènes. Le puits est couvert par des plaques en argiles où il y a l’inscription répétée en grec ancien «ΕΛΘΕ ΜΟΙ Ω ΠΑΙΑΝ ΦΕΡΩΝ ΤΟ ΜΑΝΤΕΙΟΝ ΑΛΗΘΕC», c’est-à-dire l’évocation d’une prédiction par le dieu de la lumière. Les archéologues croient qu’il s’agit d’une sorte d’ hydromancie que les anciens pratiquaient, dans le cadre d’un rituel à l’honneur d’Apollo. L’inscription date du début de l’ère romaine.


Des excavations importantes ont été conduites aussi en Laconie dans le Péloponnèse sur deux sites, concernant la trouvaille d’un nouveau palais mycénien sur la colline d’Agios Vasileios prés du village Xirokampi et le temple d’Apollon d’ Amicles, qui se trouve 5 kilomètres près de Sparte. A la colline d’Agios Vasileios, où les premières installations datent du 17eme siècle avant J.-C., on a aussi trouvé des inscriptions sur tablettes en linéaire B, le système d’écriture qui constitue le premier enregistrement de la langue grecque. Les archéologues considèrent que la recherche sur le site du palais mycénien va aider à la reconstitution de l’organisation politique, administrative, économique et sociale d’une époque pour laquelle on a peu de connaissances. Ceux-ci estiment aussi qu’on aura de nouveaux éléments concernant la religion mycénienne, la glossologie et la paléographie.
 

Une cité engloutie dans la baie de Kiladha dans le Péloponnèse, qui date depuis 3.000 avant J.-C., a été découverte par les archéologues. La ville est énorme, au moins 12 hectares, et se trouve dans l’eau, un à deux mètres sous la surface de la mer. Les recherches ont permis l’indentification de vestiges de bâtiments, de fortifications et de rues, ainsi que le recueillement de plusieurs morceaux de céramique qui ont contribué à la datation de la ville. Cette année, les recherches ont été concentrées à la plage de Lampayannas, mais d’autres recherches, qui suivront les années à venir vont jeter de la lumière sur les installations humaines de la région, le commerce et les activités maritimes de cette période lointaine. 

On a eu plusieurs autres découvertes importantes à d’autres sites en Grèce cet été malgré la crise, grâce a la volonté des archéologues Grecs et le soutient précieux des ses collègues étrangers, qui via les écoles archéologiques étrangères co-financent les projets scientifiques.