Panos Karnezis est né à Amaliada, en Péloponnèse, en 1967. Ingénieur de profession, il s’est mis à écrire. Il a écrit jusqu’ à présent, 5 romans, le dernier paru en 2010. Karnezis vit actuellement en Angleterre et écrit en anglais. Mais ses thèmes sont grecs. Et ses œuvres sont, déjà, traduits en plusieurs langues.

Les Editions de l’Olivier ont publié en français trois romans de Karnezis, le premier étant Histoires infâmes, paru en 2004. Dans un village sans nom, situé quelque part en Grèce, le lecteur croisera les gens du village, le coiffeur, le médecin, le pope, un visiteur, qui, installés dans un café, ‘‘parlent du tremblement de terre, de la visite de l’évêque, de la fête célébrant la fin des moissons. Mais au-delà de petits secrets et menus larcins, il faut s’attendre au pire’’. L’univers des Histoires infâmes est ‘‘un univers où se mêlent le grotesque et le sordide, le mystique et le réel. Une force presque satanique semble déchaîner une nature hostile’’. Selon l’Express, Karnezis dépeint avec une tendresse amusée et parfois férocement ironique, des hommes prisonniers des avatars de la religion et des mythes usés.
 
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En 2006, paraît Le Labyrinthe, qui a obtenu, en 2009, le Prix des Lecteurs de littérature européenne. L’histoire se déroule en Asie mineure, en 1922, où le général Nestor et ses troupes fuient la riposte turque et se perdent dans le désert d’Anatolie. Selon son éditeur, Le Labyrinthe est un formidable roman épique où résonne l’écho d’une geste plus ancienne, comme chez Homère ou Xénophon. Selon Le Monde, Le Labyrinthe est une étrange épopée où l’on reconnaît le talent de Karnezis, son art de la caricature, son style nerveux, son sens du grotesque.
 
En 2008, un troisième roman intitulé Le trouble-fête est publié en France. C’est l’histoire de Marcos Timoleon, un jeune homme plein d’avenir qui, après la mise à sac de Smyrne par les Turcs en 1922, quitte l’Europe pour l’Argentine. Un demi-siècle plus tard, il est devenu l’un des hommes les plus riches du monde, à la tête d’une flotte de pétroliers. Mais, il a une faiblesse : sa fille Sofia, seule héritière de sa fortune et objet de toutes ses attentions. Convaincu qu’elle cherche à lui échapper, il échafaude un plan étrange : organiser une somptueuse fête d’anniversaire pour les 25 ans de Sofia et lui infliger le châtiment qu’elle mérite.
 
Commentant son premier livre, Florence Noiville écrit dans Le Monde, que l’ingénieur Karnezis écrit en scientifique averti, observant l’enchaînement des effets et des causes, décrivant l’engrenage des passions, expérimentant une sorte de mécanique des émotions à travers des mots. Les sentiments bruts sont sa matière première – la superstition, la crainte du châtiment divin, la colère, la vengeance, l’amour qui conduit aux pires des crimes.