D’origine arménienne, Assadour Baharian est né à Athènes en 1924. Son parcours artistique commence avec des cours de peinture et de lithographie. Étant prisonnier politique dès 1945, il décide d’envoyer en 1958 ses œuvres  au Salon des Jeunes à la Galerie Zygos. A ce même endroit est organisée sa première exposition personnelle en 1961. De 1961 à 1967, il est enseignant en arts graphiques à l’École Vakalo.

En 1969, il a fondé le Centre artistique et culturel ‘’Ora’’. Sa fondation coïncide avec le ‘’réveil’’ de la vie culturelle grecque, après les deux premières années de la junte militaire (1967-1974). ‘’Ora’’, situé en plein centre d’Athènes, fonctionnait jusqu’en 1992 en accueillant plusieurs expositions, ainsi que d’autres manifestations culturelles (conférences, séminaires, débats, etc.). Le fonctionnement du centre culturel se double de la parution de la revue  «Chroniko » vouée à la promotion des événements culturels marquants.

BAHARIAN VUE SUR ANCIENNE OLYMPIE

Ses peintures sont inspirées de ses vécus personnels et sont formées  selon l’esprit du réalisme critique. En utilisant l’huile, il crée des œuvres avec des machines, des espaces intérieurs, des prisons et des prisonniers. Ses aquarelles dépeignent des paysages sous une atmosphère poétique. Ses premières créations illustrent la vie quotidienne des prisonniers, avec des couleurs plutôt sombres. En 1974, après la chute de la dictature des colonels, il organise une exposition dédiée au prisonnier politique inconnu. L’exposition, qui fait sensation, comprenait des œuvres en huile où les thèmes de ses premières créations (et notamment la vie en prison) reviennent en avant sous un nouvel angle et avec un traitement des couleurs différent, qui correspond  aux  références symboliques du contexte historique récent.

Il meurt à Athènes en 1990. 

BAHARIAN PAYSAGE 3

 

M.O

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