Rebecca Harms, coprésidente du groupe Verts-Αle au Parlement Européen est une habituée de la Grèce au fil de ces dernières années comme d’ ailleursDaniel Cohn- Bendit pour lequel ne cache guère son admiration. Εlle était à Athènes vendredi dernier pour une visite programmée qui a coincidé avec le débat parlementaire des dirigeants politiques grecs sur les propositions faites par les Institutions Européennes. «La Grèce a besoin des politiques d’investissements et pas d’austerité», insiste-t-elle au cours de notre entretien. 

Elle croit à la nécessité des reformes mais elle est surtout affectée par une situation socio-économique qu’à l’heure actuelle ne peut plus continuer pour le peuple grec. Εlle trouve que c’est précoce et innaproprié de juger en ce moment précis la politique ménée par le gouvernement grec. Elle se dit frapée par la situation dans les hôpitaux grecs (elle a pu voir le ministre grec de la santé monsieur Kourouplis), le démantelement du système de la sécurité sociale et l’esprit du volontariat qui le remplace. Elle se dit aussi fascinée par les efforts menés par le ministre de la Lutte contre la Corruption monsieur Nikoloudis avec lequel elle a pu avoir un entretien.

Quant au premier-ministre Alexis Tsipras, elle le trouve sympathique et chargé de trop de responsabilités à l’heure actuelle mais elle a du mal à comprendre l’alliance gouvernementale entre SYRIZA et ANEL (Grecs Indépéndants). Sur ce point précis, elle cite l’exemple de la France où une coalition entre les forces politiques de la gauche et l’ UMP (Sarkozy) ne serait pas imaginable. 

Elle est convaincue que les pays européennes veulent que la Grèce reste à la zone euro et à l’ U.E. mais en même temps elle est inquiéte du fait  que les sentiments anti-européens ne cessent de gagner du terrain chez les grecs, fait que les responsables politiques européens doivent aussi  rendrent en compte.

Elle nous parle également des divisions au sein des écolos et fait une mention particulière à la sensibilité verte des mineurs de Skouria (Chalkidiki). La soirée du vendredi dernier, elle a assisté au débat parlementaire en écoutant le discours du premier ministre.  Elle nous dit au téléphone: «Ce sera encore dur! Et je ne peux pas estimer après le débat s’il y aura un compromis ou pas».

Entretien accordé à Costas Mavroïdis

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