Née à Constantinople en 1897, Maria Iordanidou est surtout connue pour son œuvre “Loxandra”, qui était le prénom de sa grand-mère. Iordanidou a vécu, de 1901 à 1909 au Pirée, mais après le divorce de ses parents, elle se réinstalle à Constantinople et suit des études au Collège américain pour les filles à Scutari. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale la trouve chez son oncle, à Batoumi, en Mer noire, incapable de rentrer chez elle. Elle se rend, donc, chez des parents à Marioupolis. Ce n’est qu’en 1919 où elle parvient à rentrer à Constantinople. Plus tard, avec son mari, elle s’installe à Athènes.

Maria Iordanidou écrit “Loxandra” à l’âge de 65 ans, en 1962. Gourmande, généreuse, emportée et tendre à la fois, Loxandra la Grecque est une véritable figure de Constantinople. Elle élève ses enfants, veille sur son mari, vit en bonne intelligence avec les vendeurs à la criée et entretient avec la petite Vierge de Baloukii un étroit commerce. Les mariages, les deuils, les départs en mer, les festins de retrouvailles aux mille saveurs, les déménagements rythment sa vie bien plus que les événements politiques qui agitent cette fin de XIXème siècle.

loxandra Collage

Le livre décrit la vie de la grande mère de l’auteur et constitue une chronique d’une famille, et, en même temps, d’une ville. Au fil des pages, on se promène dans Constantinople, la Ville cosmopolite où coexistent turcs, arméniens, bulgares ou kurdes. Au début du siècle Loxandra part à Athènes et elle décrit la vie politique de façon pittoresque, ainsi que  les rivalités entre les factions régionales à l’origine des conflits entre crétois, athénien et originaire de Constantinople.

Loxandra” n’est ni seulement une biographie, ni un simple roman. C’est un récit où des caractères réels et imaginaires s’entremêlent pour reconstruire l’image de la ville avant la Première Guerre mondiale. C’est un écrit qui fait revivre toute une époque. “Loxandra” est un livre riche en descriptions qui parvient à transférer le lecteur à une autre époque. La description de situations, parfois comiques et parfois dramatiques, fascine tous ceux qui lisent ce livre. Notons que le livre a été transposé à la télévision, en 1979, à la chaîne nationale ERT.

CAUCASE 2

En 1965, Maria Iordanidou écrit “Vacances dans le Caucase” où elle décrit ses années passées en Russie. Un beau matin de juillet 1914, Anna, quinze ans, quitte Constantinople, la maison familiale et sa chère grand-mère, Loxandra, pour aller passer un mois de vacances à Stavropol, dans le Caucase. Elle reviendra cinq ans plus tard, après avoir vécu la mobilisation, la guerre, la révolution russe et la guerre civile.

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