Costas Manoussakis, d’une carrière cinématographique brève mais impressionnante, a réalisé trois films seulement avant de se retirer à l’âge de 33, sans pourtant connaitre les raisons de cette décision. Dans les années ’60, ses films ont suscité des réactions et fait du bruit dans le monde entier où ils ont été projetés. En même temps, les critiques de l’époque l’avaient unanimement reconnu comme un grand talent et un ‘styliste’ des films dont le potentiel allait au delà des limites étroites du cinéma grec de l’époque.
 
man1
 
Manoussakis débute sa carrière de réalisateur en 1958 avec Amour aux Dunes, un mélodrame avec Andreas Barkoulis au rôle d’un fugitif rejeté dans une plage isolée où il rencontre une jeune fille belle et délirante, Anna (Aliki Vougiouklaki), qui erre comme une petite diable aux dunes, avec la compagnie d’un épouvantail. 
 
man2
 
En 1964, La Trahison reçoit 3 prix au Festival International du film de Thessalonique, ainsi que le prix de la Paix au Festival International de Film de Moscou. Le film, un drame psychologique fascinant, autour d’un amour interdit, dont l’intrigue se déroule durant l’occupation nazie, est aussi entré en compétition au Festival de Cannes en 1965. 
 
man4
 
Son dernier film, La Peur (1966), considéré comme son meilleur, est sorti dans une époque où dominait en Grèce le cinéma commercial. On se situe à la veille de l’apparition du ‘’Nouveau Cinéma grec’’ et un autre genre de cinéma ne pouvait donc pas prospérer encore aisément. Manoussakis, malgré quelques tentatives de ‘revenir’, s’est forcé, par la suite, à la marginalisation.