Selon un rapport publié par la Direction des Affaires Maritimes de la Commission Européenne, l’économie bleue est en pleine croissance et présente un fort potentiel: avec un chiffre d’affaires d’environ 566 milliards d’euros, le secteur génère des emplois pour environ 3.5 millions de personnes. L’Italie et la France, l’Espagne, le Royaume Uni et la Grèce sont parmi les pays européens ayant les économies bleues les plus développées.

Ce premier rapport annuel fait suite à une communication de la Commission de 2012 sur “La croissance bleue” – une initiative visant à utiliser le potentiel inexploité des océans européens, mers et côtes pour développer l’emploi et l’économie – ainsi qu’un rapport sur la stratégie de croissance bleue datant de 2017. Ce nouveau rapport dresse le bilan des progrès réalisés par les Etats membres dans six secteurs, à savoir ceux qui ont toujours contribué à l’économie bleue (extraction et la commercialisation des ressources marines vivantes, extraction marine du pétrole et du gaz naturel, transport maritime, activités portuaires établies, construction navale et tourisme côtier). Le but du rapport est de détecter où se trouvent de nouvelles opportunités et un avantage concurrentiel durable dans ces domaines. Et cela couvre, notamment, les secteurs établis tels que la pêche, la construction navale et le tourisme ainsi que les industries émergentes, y compris l’énergie des océans et la biotechnologie.

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A propos, le Commissaire pour l’Environnement, les Affaires Maritimes et la Pêche, Karmenu Vella, a indiqué que “l’économie bleue de l’Union Européenne voit une croissance constante depuis les dernières décennies et présente un potentiel très prometteur. Avec des investissements dans l’innovation et une gestion responsable des océans, en intégrant les aspects environnementaux, économiques et sociaux, nous pouvons doubler le secteur de façon durable d’ici 2030”.

Photo Tamara Kulikova Fotolia
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A noter que, selon le rapport, dans plusieurs États membres de l’UE, l’économie bleue s’est développée plus vite que l’économie nationale au cours de la dernière décennie. Pendant la crise financière, l’économie bleue s’est révélée plus résiliente dans ces États membres, adoucissant les effets de la récession sur les économies côtières.

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Pour ce qui est de la Grèce, l’économie bleueemploie plus de 333 500 personnes et génère environ 7,2 milliards d’euros en valeur ajoutée brute (VAB). Le secteur du tourisme côtier y domine avec une contribution presque de 76% aux emplois liés à l’économie bleue et de 67% à la VAB. L’économie bleue a eu, également, un impact positif significatif sur le PIB grec et le secteur de l’emploi. Même si, pendant la période de 2009 à 2016, le PIB national a connu une forte chute (28.5%), la VAB provenant de l’économie bleue a marqué une augmentation (21%). De plus, le pourcentage que l’économie bleue contribue à la VAB nationale globale a atteint 4,7% en 2016, soit une augmentation de 70% par rapport au chiffre de 2009 (2,8%). De même, lorsque les niveaux nationaux d’emploi ont globalement diminué, les emplois basés sur l’économie bleue ont augmenté d’environ 56%. 

 

m.o

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