De nouvelles mesures ont  été adoptées  hier dans le petit matin au Parlement Grec par une majorité écrasante de 229 députés au moment où 64 députés ont voté «non» et 6 se sont abstenus. Ιl s’ agit de la plus grande majorité réservée à un “programme d’ aide”. Le paradoxe réside dans le fait qu’une si large majorité a été prévue  pour un accord considèré de tous les côtés politiques comme mauvais. Cet accord est le fruit d’un processus long et dur survenu au week-end dernier en impliquant dans des «sessions-marathons», l’ Eurogroupe et le Conseil Européen des chefs d’ Etats et de Gouvernents alors que la perspective du «Grexit» faisait partie des solutions alternatives offfertes notamment par le côté allemand et ses alliés de l’ Europe nordique-orientale. La pression sur le côté grec a conduit nombreux  politiciens et «opinions-leaders» à parler à propos de l’accord conclu d’un coup d’Etat économique (Τhis is a coup!).

Le premier-ministre grec Alexis Tsipras a précisé que  le choix a été entre  un mauvais accord qui comporte, entre autres, des hausses de TVA, des mesures sur les retraites et l’adoption d’une règle d’or budgétaire, mesures qui facilitent dans une grande partie la recession de l’ économie et l’ effondrement du système banquaire voire de l’ économie grecque dans son ensemble. Ιl est à noter que l’actuel ministre des finances, Euclide Tsakalotos a reconnu dans son discours au Parlement que «Lundi matin [moment de la signature] fut le pire moment de ma vie».

Νοmbreux commentateurs ont insisté sur le caractére punitifdu comportement d’une grande partie des partenaires européens envers la Grèce pour ce qui est de la tenue du référendum aboutissant à un «ΟΧΙ» impressionnant. D’autres insistent sur le fait que SYRIZA et Alexis Tsipras, malgré le mauvais accord, ont pu mettre à l’ordre du jour de l’ agenda européen des questions telles que la physionomie de l’ Europe, le sens de la souverainété nationale et politique,le refus de l’ austérité, les nouvelles alliances à construire au sein du nord et du sud de l’ Europe. (L’attitude différenciée des Français et des Italiens a été largement discutée).  Τοutefois le “non” et les abstentions au Parlement Grec d’ une grande partie des députés de SYRIZA dont 3 ministres,met au menu un remaniement ministériel immédiat alors que l’  éventualité des élections anticipées pour l’ automne prochain ne cesse de gagner du terrain. L’incertitude régne donc sur tous les fronts au cours d’un été grec si différent où les vacances estivales riment surtout avec la fermeture (vacances) des banques.


Image: Odysseas Elytis, Collage