Le gouvernement grec, renforcé par le soutien du corps électoral qui a voté ‘non’ au référendum, a prit des initiatives, dès le soir même après l’annonce des résultats, tant à l’intérieur  qu’à l’extérieur du pays, pour relancer le processus des négociations avec ses partenaires européens, ayant comme objectif de trouver une solution viable à la crise financière grecque.

Suite à l’annonce des résultats du référendum, on a enregistré tout d’ abord la démission  du président du principal parti de l’opposition (Nouvelle Démocratie) et ex premier-ministre Antonis Samaras et ensuite du ministre des Finances Gianis Varoufakis qui a voulu par cet acte faciliter la continuation des négociations avec les partenaires européens. Varoufakis a été remplacé par Euclide Tsakalotos alors que Vangélis Meïmarákis a été nommé chef provisoire de la Nouvelle Démocratie. 
A la demande du premier ministre, Alexis Tsipras, le président grec Prokópis Pavlópoulos a convoqué au palais présidentiel tous les chefs des partis politiques à l’exclusion des néo-nazis de l’Aube Dorée. Cette réunion a conduit à la signature d’une déclaration politique commune (à la seule exception  du Parti Communiste).
L’Eurogroupe et le Sommet de lazone euro du mardi ont marqué la réouverture des discussions entre le gouvernement grec et les institutions européennes ayant comme date butoir  dimanche prochain, où un Sommet extraordinaire des «28»  est prévu. La Grèce a jusqu’à «jeudi au plus tard» pour présenter des réformes à ses créanciers afin de permettre une reprise des négociations sur un plan d’aide financière, a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk, à l’issue du sommet de la zone euro. Les déclarations de certains officiers Européens après les discussions du mardi dernier avaient le caractère d’un ultimatum vers le gouvernement grec.
 
Dans son discours au Parlement européen de Strasbourg, hier, le premier ministre, Alexis Tsipras, a répondu  en rappelant que la Grèce a servi de laboratoire des mesures d’austérité et que cette austérité dans aucun autre pays n’a été ni si dure ni si longue. Il a aussi demandé l’ouverture de discussions sur une restructuration de la dette grecque, en faisant référence à l’annulation de la dette de l’Allemagne, après la deuxième guerre mondiale. M. Tsipras a noté parallèlement que les reformes qu’il compte présenter jeudi (aujourd’hui) sont fondées sur une « juste répartition du fardeau », avec une modernisation de l’Etat, mais aussi la lutte contre le règne des oligarchies et des cartels voire contre la fraude et l’évasion fiscale.
 
Mercredi, la Grèce a par ailleurs effectué une demande d’aide formelle au Mécanisme Européen de Stabilité.
En attendant alors….