Dans un discours enflammé mercredi 8 juillet, devant l’Assemblée Nationale française pour débattre sur la Grèce après le Conseil Européen du mardi, le premier ministre Manuel Valls  a fortement  soutenu la Grèce et a parlé  contre d’une éventuelle sortie du pays de la zone euro.
C’était surtout l’occasion pour Manuel Valls de réaffirmer l’opposition de l’exécutif à un éventuel « Grexit ». « La France refuse que la Grèce sorte de la zone euro »,a dit le premier ministre, au cœur d’un discours où il a beaucoup insisté sur le rôle historique de la civilisation grecque, et sur la nécessaire cohésion de l’Union européenne. « C’est le destin de l’Europe comme construction politique qui se joue », a-t-il lancé, annoncant que si un accord était trouvé d’ici à dimanche avec la Grèce, les parlementaires seraient consultés.
Le premier ministre a surtout mis l’accent dans son intervention sur les prises de position de François Hollande dans les négociations. Selon lui, la réunion avec la chancelière allemande à Paris lundi soir a reouvert la voie aux négociations : « C’est à l’Elysée que François Hollande et Angela Merkel ont permis de faire avancer les choses. »
 
M. Valls dans son intervention a mis la question de la dette d’Athènes : « Il est essentiel d’établir une trajectoire soutenable de la dette grecque dans les années à venir ». Manuel Valls a affirmé que la France était prête à soutenir la Grèce, « mais il faut que le gouvernement grec veuille s’aider lui-même ». Malgré cette mise en garde, le premier ministre a maintenu qu’« un accord est à portée de main »