Yiannis Dalianidis
(1923 – 2010) a été un des réalisateurs grecs les plus reconnus et aimés par le public grec. Il fut scénariste, acteur, danseur et chorégraphe. Dès 1958, il se met à écrire des scénarios et sa carrière de réalisateur démarre une année plus tard avec la comédie La Petite Muse. En 1961, avec La Descente, il commence sa collaboration avec Finos Film, société de production cinématographique, avec laquelle, il réalise à peu près 59 films. Le film était d’un grand succès et accompagnait la grande réputation de Dalianidis jusqu’à sa mort.
 
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Suivent La Loi 4000, autre film succès, qui raconte l’histoire d’un professeur avec une morale d’acier, voulant par tous les moyens chasser une prostitué de l’immeuble où il habite, et Certains le préfèrent froid… qui est la première comédie musicale de Dalianidis, avec un casting des acteurs très connus. Peu après, viennent Le Vertige, La Flambeuse avec la fameuse Rena Vlachopoulou, Le Prince sans souliers, La Nuit des noces, Les Perles bleu marin, La Parisienne, Réveille-toi Vassili, Une grecque au harem (photo droite), preuves d’une carrière riche, productive et variée.
 
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Par la suite, Dalianidis s’est, aussi, consacré à la télévision, avec la réalisation de plusieurs séries télévisées, bien appréciées par le public grec. En 1974, il écrit le scénario et réalise la série télévisée en noir et blanc Le Parc d’attractions qui gagna le spectateur pour 7 années consécutives. La série racontait les problèmes de la famille grecque de l’époque.
 
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Plus tard, durant les années ’80, il réalise des films sociaux, destinés également à la jeunesse. (Les chacals en 1981, Le Virage en 1982). Son dernier film pour le cinéma, Perpetuité, du genre dramatique lui-aussi, raconte les souffrances de l’enfance qui ont influencé de manière déterminante la personnalité d’un jeune moine.
 
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En 1995, il réalise pour le petit écran une série télévisée d’après le roman de Costas Taktsis Le troisième anneau.
 
Pour Dalianidis, la Grèce de l’époque, un pays en voie de développement, était une planche idéale sur laquelle, le drame, la critique sociale pourrait se réconcilier avec la musique et le divertissement. Ces films musicaux avaient un grand succès car ils transportaient le spectateur dans un autre monde, d’une ambiance différente. Dalianidis, conscient des problèmes de son époque, les a révélés à travers ses films des années ’80 et a parlé des drogues, de la délinquance, ce qui lui a permis de montrer qu’une révolution sans cause amène à la destruction de toute utopie et à la fin des rêves de la jeunesse.
 
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