Réalisateur, scénariste et acteur, Georges Katakouzinos est né à Alexandrie d’Egypte et a fait des études de cinéma à Athènes et à Paris. Il a travaillé comme assistant réalisateur dans plusieurs productions internationales et a collaboré avec Costa Gavras et Agnès Varda, entre autres.
 
Son premier court-métrage, Nuits, en 1976, lui apporte le prix du meilleur court-métrage au Festival de Thessalonique, ainsi que le prix spécial au Festival de Leipzig en 1977. Par la suite, il fait de plusieurs documentaires pour la télévision grecque et française.
 
01ange1En 1982, il tourne son premier long-métrage, Angelos (Ange, vidéo), racontant l’histoire vraie d’un jeune homosexuel qui est conduit au meurtre, ne supportant pas la pression de son amant qui le force à se travestir pour se prostituer. C’est la première fois que les sujets de l’homosexualité et des transsexuels sont abordés par le cinéma grec et le film suscite un petit scandale par son approche des faits directe, voire crue. La passion, la violence, l’autorité, les relations de dépendance sont présentes dans ce film qui, en dépit de diverses réactions provoquées, connaît un grand succès commercial. Angelos a été primé au Festival de Thessalonique et présenté à Cannes, où il a été mal accueilli par les spectateurs.
 
En 1987, il écrit et réalise Absences, où il raconte la déchéance d’une famille de la haute bourgeoisie juste avant la 1ère guerre mondiale. De célèbres protagonistes du cinéma et du théâtre y participent (Pemi Zouni, Themis Bazaka) et le film remporte le prix des critiques et de photographie au Festival de Valencia.
 
00zoeDans Zoé (Vie, 1995), il se centre encore une fois sur la violence et la mort que la passion amoureuse peut entrainer, racontant le meurtre épouvantable d’une jeune fille par son mari. Il s’agit d’un vrai crime qui a choqué la société athénienne à la fin des années ’80 par sa violence inouïe. A travers ce drame, Katakouzinos retrouve sa préférence pour la critique sociale, en mettant la lumière sur les rythmes frénétiques de la capitale et l’attitude des médias grecs, ainsi que leur rôle au cours de cette affaire inédite.
 
Il est pourtant à noter que ni Absences ni Zoé n’ont connu le succès de son premier film.