Les votants grecs vont de nouveau aux urnes pour un deuxième dimanche consécutif. Cette fois, comme tous les citoyens européens, ils sont invités à voter pour leurs représentants au Parlement Européen. Le nombre des députés grecs diminue de 22 à 21 par rapport aux élections de 2009, du fait des prévisions du traité de Lisbonne où le nombre total des députés européens ne peut dépasser 751 députés.
La détention de la citoyenneté européenne permet aux ressortissants européens qui séjournent en Grèce d’exprimer leur préférence pour un parti grec à la condition qu’ils n’exercent pas aussi leur droit de vote pour un parti de leurs pays d’origine. A noter que les électeurs grecs ont voté pour la première fois pour le Parlement Européen en 1981 au moment de l’entrée de la Grèce à la C.Ε.Ε. 
Mais c’est la première fois que l’élection s’approprie un triple caractère dans la mesure où il y aura en même temps des éléctions à ballotage là où les autorités municipales et régionales n’ont pas pu être élues dès le premier tour dimanche dernier. (12 régions sur 13 et aussi dans les 3 grandes mairies du pays).
Le tout fait un mélange plein de signications politiques. Outre l’élection des représentants européens et locaux, les partis politiques vont procéder au lendemain des élections à des interprétations des messages que le corps électoral veut envoyer au fil d’une conjoncture économique extrêmement difficile pour le peuple grec.

Quant au premier tour des élections, ce message est loin d’être clair. Les partis de la cohabitation gouvernementale expriment leur satisfaction pour les résultats dans la grande majorité des régions du pays à l’ exception significative de l΄ Αttique et de la mairie d’ Athènes où le grand parti de l’ opposition (SYRIZA) a ses propres raisons d’ être satisfait des scores de ses candidats. Les enjeux restent ouverts face à la nouvelle compétition électorale. Mais la percée électorale du parti de l’extême droite (Αube Dorée), notamment à Athènes et à la région d’Attique, suscite aussi l’ intérêt des commentateurs politiques au moment où l’ eurosceptiscisme ne cesse de gagner du terrain sur le plan européen.

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