Changement de l’agenda politique. Lundi dernier, le gouvernement a pris la décision d’avancer le premier tour de l’élection présidentielle. Selon la Constitution grecque cette élection du Président de la République se fait par le Parlementqui s’efforcera le 17 décembre d’élire le nouveau Président. Ce suffrage indirect exige dans un premier temps une majorité qualififiée des deux tiers,  soit 200 voix, sinon un deuxième tour est prévu avec la même majorité. 
Un troisième tour, si nécessaire, demanderait 180 voix. Sans élu au troisième tour, la dissolution du Parlement est prévue dans les dix jours, suivie des élections anticipées. Α rappeler que la coalition  gouvernementale actuelle ne dispose que 155 sièges, ce qui signifie qu’un consensus plus élargi est indispensable parmi les membres de l’ Assemblée.
Le communiqué du gouvernement a associé ce choix à la prolongation du plan d’aide à la Grèce décidée lundi par les créanciers internationaux du pays et  la nécessité de lever l’incertitude politique. Par ailleurs, le premier ministre Antonis Samaras a présenté la candidature à la présidence de Stavros Dimas, ancien Commissaire à l’environnement dont la candidature a été saluée par la porte-parole de la Commission
Annika Breidthardt, dans son point de presse mercredi à Bruxelles. Celle-ci a affirmé que le choix de Dimas peut aider à la levée des incertitudes sur les marchés

“C’est un signal puissant à l’Europe, le fait que M. Samaras ait décidé de présenter comme candidat M. Stavros Dimas, ancien commissaire européen et Européen convaincu. Le choix est à présent au Parlement hellénique et au peuple grec”, a-t-elle ajouté. Toutefois, le principal parti de l’opposition Syriza, a fait savoir qu’il ne votera pour aucun candidat à la présidence de la République, et se veut sûr de la tenue de  législatives anticipées. D’autres partis de l’opposition partagent le même choix, ce qui rend enfin déterminant le vote des députés «dissidents» ou indépendants.