Le consensus s’est construit. L’ex-ministre conservateur Prokopis Pavlopoulos, 64 ans, a été élu président de la République hellénique à une très large majorité de 233 voix sur 300 au Parlement d’Athènes, mercredi soir, le 18 février. En décembre dernier, c’était précisément l’échec de l’élection du président par le Parlement qui avait conduit à sa dissolution et donc à la chute du gouvernement. Cette fois-ci, tout s’est passé sans problèmes, alors que la Grèce est en pleine négociations avec ses créanciers sur la prolongation de son plan d’aide. 


Prokopis Pavlopoulos a été élu avec les suffrages de la gauche (Syriza), de son partenaire de droite souverainiste Grecs indépendants (Anel) et de la droite (Nouvelle Démocratie), des rangs de laquelle le nouveau chef de l’Etat est issu. 

Dans le champ des négociations entre Athènes et ses partenaires européens, une demande d’extension de six mois du financement européen a été déposée aujourd’hui. Cette demande se différencie du “mémorandum”, ce programme d’aide à la Grèce en cours depuis 2010 et associé à des mesures d’austérité très rigoureuses. Une réunion de hauts fonctionnaires de la zone euro, un Euro Working Group, se tiendra jeudi pour examiner cette demande. Ensuite, si la formulation de l’argumentation de la demande satisfait les partenaires, alors le président de l’Euro-groupe, Jeroen Dijsselbloem, convoquera une session extraordinaire de l’Eurogroupe vendredi prochain. Le suspens reste donc entier.