« Car nous voulons la Nuance encore,

Pas la Couleur, rien que la nuance !

Oh ! la nuance seule fiance

Le rêve au rêve et la flûte au cor ! »

 

 Paul Verlain , Art poétique, (1874)

Οn entend par le terme symbolisme, un courant littéraire et artistique particulièrement visible à la fin du XIXème siècle en France, en Belgique. Citons à titre indicatif, côté littérature les français Verlain, Mallarmé, Laforgue, côté peinture les belges Khnopff, Spilliaert, Rops. Un grec est le parrain de ce terme qui renvoie à l’acte de ‘’jeter ensemble’’ pour décrire l’analogie entre une idée abstraite et son image vouée à l’exprimer à savoir Ioannis Papadiamantopoulos, dit Jean Moréas (1856-1910). Le symbolisme fait la belle part à l’allusion, à la nuance et au mystère  en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien de la  même époque. Pour ce qui est de l’accueil de ce courant en Grèce, il est à noter dans l’entre deux guerres  le romancier Chatzopoulos et son ‘’Automne’’ et les poètes Karyotakis, Filiras, Agras, Lapathiotis, Papatsonis.

Giorgos Gounaropoulos (1889-1977) membre de la fameuse génération des années ‘30’ rejoint le courant du symbolisme sur le plan de la peinture et présente ses œuvres  pendant sa phase parisienne à la  Galerie Vavain Raspail en 1925 et à la Galerie Jacques Bernhein en 1928. Peintre de l’objectivité avec un fonds philosophique perceptible dans son œuvre  est actuellement au menu de la programmation à la Fondation Theocharakis, entre le 9 mars et le 13 mai à propos d’une exposition intitulée: “ Giorgos Gounaropoulos et la poétique du symbolisme. Peinture 1912-1976’’. L’expo est ouverte au public tous les jours. Pour plus de détails, voir ici.

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