Selon une récente étude présentée par la Commission européenne, le 11 juillet, à l’initiative de la Commissaire chargée des Affaires Maritimes et de la Pèche Maria Damanaki, la mise en place de zones maritimes, et notamment de zones économiques exclusives (ZEE), en Méditerranée favoriserait la croissance bleue dans l’Union européenne et contribuerait à d’autres objectifs, plus vastes , en matière de développement durable.

L’étude, menée par la Commissaire examine les coûts et avantages de l’établissement de zones maritimes en Méditerranée et contient une analyse des incidences qu’aurait la mise en place de ces zones sur différentes activités liées à la mer. Les zones économiques exclusives pourraient ouvrir la voie à une politique d’aménagement du territoire plus efficace, susceptible, à son tour,d’attirer des investissements et d’autres activités économiques.

Dans une déclaration écrite, Damanaki souligne que «La Méditerranée recèle d’énormes possibilités inexploitées, dont il serait possible de tirer parti grâce à la création de zones économiques exclusives (ZEE). La déclaration et la mise en place de zones maritimes demeurent une compétence souveraine de chaque État côtier. Au niveau de l’Union européenne, nous avons la responsabilité conjointe de veiller à ce que tout soit mis en œuvre pour permettre à l’économie bleue de s’épanouir. Les États riverains de la Méditerranée pourraient convenir des limites de leurs zones maritimes sur la base de la convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM)».

La stratégie de croissance bleue de l’Union Européenne vise à créer une croissance économique et des emplois durables dans les secteurs de l’économie marine et maritime, afin de contribuer à la reprise économique en Europe. Ces secteurs emploient 5,4 millions de personnes et représentent une valeur ajoutée brute totale de quelque 500 milliards € – des chiffres qui, d’ici à 2020, devraient augmenter pour atteindre, respectivement, 7 millions de personnes et près de 600 milliards €. L’étude met en lumière les cinq domaines qui possèdent le plus fort potentiel de croissance: l’énergie bleue, l’aquaculture, le tourisme maritime, côtier et de croisière, les ressources minérales marines et la biotechnologie bleue.

Le rapport final et la synthèse de l’étude peuvent être consultés à l’adresse suivante:
http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/documentation/studies/study-maritime-zones-in-mediterranean-sea_en.htm 

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