Née en 1871 à Siatista, au sud-est de la ville de Kozani, Thalia Flora-Karavia s’est installée avec sa famille à Constantinople en 1874 et a fait des études à l’école pour filles Zappeion. Après avoir fini ses études, elle a travaillé comme enseignante pendant un an, mais son inclination pour la peinture l’a menée en 1895 à Munich où elle a étudié dans des écoles privées. Lors d’un voyage en Égypte en 1907, elle se marie avec le journaliste Nikolaos Karavias. Pour 30 ans, elle a vécu à Alexandria, où elle a développé une activité artistique importante et a fondé une école artistique, dirigée elle-même.

Lors de la Guerre de 1912-1913, elle suit d’emblée les campagnes de l’armée grecque en gardant un journal intime et en esquissant les diverses impressions qu’elle publie, par la suite, en 1936 dans un ouvrage intitulé ‘’Impressions de la guerre 1912-1913’’. Elle a également suivi la campagne de l’Asie mineure et les opérations sur le front albanais, illustrant la vie du soldat, les paysages et les monuments. Pour son travail et son activité, elle a reçu la médaille d’argent de l’Académie d’Athènes en 1945 et la Croix de l’Ordre de la Bienfaisance en 1954.

KARAVIA 2

Dans son travail, qui couvre presque tous les sujets – à savoir portraits, paysages, natures mortes et scènes de genre – et se caractérise par un dessin impeccable et une composition équilibrée, elle a, dans un premier temps, adhéré aux règles conservatrices de l’Académie de Munich, pour adopter par la suite les enseignements de l’impressionnisme.

Elle meurt à Athènes en 1960.

NEILOS

Notons qu’en avril 2007, la réalisatrice française Sandrine Dumas a présenté le documentaire Nostos. À partir d’une toile de Thalia Flora Karavia, «La femme à l’ombrelle», Sandrine Dumas suit les traces de l’artiste pour une série de portraits qui traversent la Grèce du xxe siècle et renoue, en chemin, avec sa propre histoire de famille.