Dans mon corps pourrit le sommeil
Des œdèmes ankylosent les articulations
Les herbes enlacent les chevilles
Les rives mangent l’eau
Et l’eau les rives
 
Le sommeil pourrit dans la bouche
Je ne m’éloigne jamais dans ses eaux
Pour ne pas me retrouver par terre
A plat ventre dans la boue
Et ma langue se putréfie
Et mes mots puent le silence
Et en guise de pluie, des feuilles oubliées
 
Traduction © Marie-Laure Coulmin Koutsaftis, Anthologie: Ce que signifient les Ithaques, 20 poètes grecs contemporains, 2013]
Peinture: Kallirroi Marouda ‘’Maria la petite et les papillons’’
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