Une semaine d’initiation à la traduction littéraire avec comme langues de travail le français et le grec est organisée cette année pour la première fois (10 – 14 juillet) dans le cadre du parcours “Traduction” du Master «Études franco-helléniques en Littérature, Civilisation et Traduction», un programme unique dans sa spécialisation, mis en place par le Département de Langue et Littérature françaises de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes (NKUA). “Le programme se situe dans la perspective des relations entre la Grèce et la France, relations qui ne se sont jamais démenties dans le temps et qui se déploient à divers niveaux” selon Maria Papadima* directrice du master «Etudes franco-helléniques en Littérature, Civilisation et Traduction» et professeure au Département de Langue et Littérature françaises de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes où elle enseigne la théorie et la pratique de la traduction.

“Le programme se situe dans la perspective des relations entre la Grèce et la France, relations qui ne se sont jamais démenties dans le temps et qui se déploient à divers niveaux” selon Maria Papadima* directrice du master «Etudes franco-helléniques en Littérature, Civilisation et Traduction» et professeure au Département de Langue et Littérature françaises de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes où elle enseigne la théorie et la pratique de la traduction.

Pour Maria Papadima, qui a été Présidente du Département (2014-2018) et directrice du master interdépartemental en «Traduction-Traductologie» (2013-2015) cette école d’été est la réalisation d’un rêve de longue date, comme elle nous confesse soulignant qu’elle est une traductrice passionnée devant l’Éternel. “La traduction n’est pas seulement le monde de l’Autre, mais le monde de tous, un monde de partage et de communication, mais dont la pratique est assez solitaire. Cette école d’été se veut une ouverture, une action de rapprochement de l’université à un public plus large et plus varié en âge et situations professionnelles” affirme-t-elle en s’interrogeant “Quel sujet d’enseignement plus propice que la traduction?”

300 candidatures ont été posées mais c’est impossible de donner satisfaction à toutes les demandes puisque le nombre de participants est limité à 50 personnes. Cependant cette forte affluence montre l’intérêt porté à l’activité de la traduction et au travail du traducteur littéraire qui pratique ces deux langues

L’école d’été est articulée en huit ateliers de traduction, dirigés par des professionnels de renom, adressés à un public qui a une formation universitaire, mais qui n’avait pas jusqu’à présent étudié systématiquement la traduction. La seule condition posée pour les candidats à l’école d’été c’est une très bonne connaissance du français et du grec. A noter que la participation aux ateliers est gratuite.

Les ateliers de traduction, animés par 8 traductrices professionnelles, sont organisés en 4 journées thématiques :

• Littérature française
• Littérature néohellénique
• Sciences humaines
• Traduction et technologies

Ces ateliers seront précédés d’ une journée des conférences données par des gens de lettres prestigieux et des universitaires grecs et français, portant sur la traduction littéraire et les flux traductionnels entre les deux pays. Contrairement aux ateliers où le nombre de places est limité, cette première journée est ouverte à toute personne intéressée.

Dans cette première journée, des pesonnalités éminentes de la traduction telles que Lucile Arnoux-Farnoux, Thanassis Hatzopoulos et Fanny Sofronidou donneront des conférences.

Lucile Arnoux-Farnoux  Lucile Arnoux-Farnoux fera le bilan de la traduction de la littérature néohellénique en France (20e-21e s.). Arnoux-Farnoux est maître de conférences en littérature comparée à l’université de Tours. Ses recherches récentes portent sur la littérature grecque moderne et sur les échanges culturels entre la France et la Grèce aux XIXe et XXe siècles. Elle a dirigé les ouvrages collectifs ‘Le double voyage : Paris-Athènes 1919-1939’ (Athènes, EFA, 2018) et ‘Le double voyage: Paris-Athènes 1945-1975’ (Athènes, EFA, 2021), et écrit avec Alexandre Farnoux ‘À l’ombre du Lycabette – l’École française et la ville d’Athènes’ (EFA, 2022). Elle a aussi traduit en français divers écrivains grecs classiques (Elisavet Moutzan-Martinengou, Constantin Théotokis, Melpo Axioti) ou contemporains (Rhéa Galanaki, Thanassis Valtinos, Minos Efstathiadis, Leftéris Giannakoudakis

Thanassis Hatzopoulos va parler de la traduction et de sa valeur littéraire. Hatzopoulos est poète et traducteur, pédopsychiatre et psychanalyste et il a publié 15 recueils de poésie, des traductions (Char, Jouve, Bonnefoy, Jaccottet, Valéry, Claudel, Chateaubriand, Cioran, Tournier), des essais et des récits. Ont été traduits en français : ‘Cellule’ (Cheyne, 2012) prix Max Jacob Étranger en 2013, ‘Complexes et Germains’ (La rumeur libre éditions 2019), ‘Métope’ (La tête à l’envers, 2021), ‘Les oubliés’ (Quidam, 2022) et ‘Destin sous le soleil’ (Le miel des anges, 2022). L’ensemble de son œuvre poétique a été couronné par le Prix de la poésie de l’Académie d’Athènes (Fondation Petros Harris 2013). En 2014 il a été nommé par la République Française Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. En 2021 il a reçu le prix National du récit pour son livre ‘Présent Historique’. En 2022 il a reçu le prix de poésie de la revue ‘O Anagnostis’ pour son livre ’Des drapeaux sous construction’.

Fanny Sofronidou va présenter la traduction de la littérature française en Grèce. Sofronidou est diplômée du Département de langue et littérature françaises de l’Université d’Athènes ainsi que docteure en traduction de l’Université Paul-Valéry, spécialisée dans l’histoire des traductions grecques de la littérature française. Elle a enseigné la traduction littéraire aux départements de langue et littérature françaises de NKUA et de l’AUTH. En 2022, elle a achevé sa recherche post-doctorale à l’Université d’Athènes sur l’histoire des traductions et des traducteurs de la littérature française en Grèce du XXe siècle à nos jours.”

Lors de la séance inaugurale au bâtiment central de l’Université d’Athènes le 10 juillet des allocutions seront prononcées par Meletios-Athanasios Dimopoulos, Professeur, Recteur NKUA, Achilleas Chaldaiakis, Professeur, Doyen de la Faculté des Lettres NKUA, Marie-Christine Anastassiadi, Professeure associée, Présidente du Département de Langue et Littérature françaises NKUA et Maria Papadima, Professeure, Directrice du Master «Études francohelléniques en littérature, civilisation et traduction» NKUA. Le Programme du Master «Études franco-helléniques en littérature, civilisation et traduction», parcours Traduction sera également présenté avec la participation des diplômées du Master – Modératrice: Mavina Pantazara.

Les ateliers de traduction auront lieu de la façon suivante :

Ateliers de traduction de littérature française
Rita Kolaïti: Traduire la littérature française contemporaine
Efi Koromila: Traduire la littérature française classique

Ateliers de traduction des sciences humaines
Kiki Kapsambeli: Traduire les sciences humaines
Marina Léontari: Traduire l’histoire de l’art

Ateliers de traduction et de technologies
Melissanthi Giannoussi: Sous-titrage et cinéma francophone
Noula Charalampidou: Localisation de sites web

Ateliers de traduction de littérature néohellénique
Marie-Cécile Fauvin: Traduire la littérature néohellénique (roman)
Véronique Briand: Traduire la littérature néohellénique (poésie et forme brève)

Le programme se réalise avec le soutien du “Programme opérationnel pour le développement des ressources humaines, l’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie” de l’Union Européenne.

Trouvez le programme ici

* Maria Papadima est professeure au Département de Langue et Littérature françaises de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes où elle enseigne la théorie et la pratique de la traduction
Elle a été Présidente du Département (2014-2018) et directrice du master interdépartemental en «Traduction-Traductologie» (2013-2015). Actuellement, elle est directrice du master «Etudes franco-helléniques en Littérature, Civilisation et Traduction».
Ses domaines de recherches sont la littérature francophone, la littérature lusophone et la traductologie, et plus spécialement la retraduction, le métatexte et le paratexte de la traduction, la culture dans le texte traduit, l’édition bilingue, etc.
En 2008, elle a reçu le Prix national grec de traduction littéraire pour sa traduction de Livro de Desassossego de Fernando Pessoa. Elle a aussi traduit des œuvres de Samuel Beckett, Blaise Cendrars, François Cheng, Roman Gary, Boris Vian, Octavio Paz, Antonio Lobo Antunes, Machado de Assis, etc. Elle a publié Ta pollapla Katoptra tis metafrassis [Les miroirs multiples de la traduction], Athènes, Nefeli, 2012 et Polites tis Vavilonias [Citoyens de Babel], Athènes, Nissos, 2021. En 2018 elle a été nommée Chevalier des Palmes académiques.

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