Les États de la zone euro ont définitivement approuvé hier le second plan d’aide à la Grèce d’un montant total de 130 milliards d’euros, débloquant une première partie de cette somme, soit un montant de 39,4 milliards d’euros. La décision a été finalisée, suite à un accord historique survenu vendredi dernier selon lequel les créanciers privés de la Grèce avaient décidé de participer volontairement à l’échange des obligations grecques au niveau de 83,5%. De plus, le gouvernement grec a décidé d’activer les clauses d’action collective (CAC) mesurant ainsi une participation totale, volontaire ou contrainte, de 95,7%. Résultat final: l’effacement de 107 milliards de la dette du pays.

Cette réduction spectaculaire de la dette grecque pourrait ramener celle-ci à 120,5 % du PIB d’ici 2020 ou même à 117% selon une estimation optimiste du président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. D’après lui, la Grèce ne doit pas rater cette opportunité, ajoutant que les autorités grecques doivent continuer la mise en application des réformes.
Le premier ministre grec, Lucas Papadémos, a de son côté affirmé que la réalisation de la plus grande restructuration de la dette jamais effectuée ouvre une fenêtre d’opportunité pour la Grèce; soulignant que le pays doit maintenant moderniser ses structures et rendre son économie plus compétitive.
Notons que l’agence d’évaluation financière Fitch Ratings, après la finalisation de l’opération d’échange des obligations grecques, a annoncé le relèvement de la note de crédit de la Grèce à B- avec une perspective stable.

TAGS: 15_03_2012