93 productions, en 85 jours, avec la participation d’environ 2 500 interprètes et créateurs venus de quatre coins du monde, le Festival d’Athènes et d’Epidaure (AEF) lève le rideau le 1 juin.

Depuis sa naissance en 1955, la mission du Festival est double : présenter des artistes étrangers importants au public grec mais aussi créer les conditions , pour la promotion des créateurs grecs sur la scène internationale, tout en proposant un grand choix de la production artistique contemporaine aux théâtres antiques à Athènes et à Épidaure.

Pour ce qui est de la version 2024, du 1er juin au 24 août, l’AEF transformera des lieux emblématiques d’Athènes et le théâtre antique d’Épidaure en scènes pour 93 productions avec la participation de plus de 2 500 artistes venus du monde entier. La partie athénienne du festival se termine le dernier jour de juillet, tandis qu’en août, l’action se déplace à Épidaure, où les habitants enthousiastes se rendent pour leur rendez-vous annuel avec la tragédie grecque.

Selon la directrice artistique du Festival, Katerina Evangelatos, le Festival 2024 est  “polyphonique, militante, réconfortante, politique mais pleine de vraie beauté, avec des étoiles internationales du théâtre et de la musique, avec des spectacles de danse, des concerts, des performances, des projections, des débats, des programmes éducatifs, des soirées, des événements avec entrée gratuite, des hommages, de nouvelles collaborations, des plateformes spéciales pour les professionnels etc”.

Kornél Mundruczó, Parallax – Proton Theatre. Source: Festival d’Athènes et d’Epidaure

Plaçant la notion de la démocratie au centre des démarches artistiques, et en posant les questions « Comment vivre notre vie ? Comment faire pour supporter notre vie ?», le Festival d’Athènes-Épidaure se prépare pour une édition spectaculaire avec 85 jours de magie artistique.

Les questions concernant l’importance d’archives et d’histoire sont aussi posées. Parmi autres, le catalan Roger Bernat présentera son propre point de vue sur la chorégraphie légendaire de Pina Baus, Le Sacre du printemps. De plus, à l’occasion du 80ème anniversaire de la naissance du grand metteur en scène grec Lefteris Vogiatzis, un hommage consacre à lui prendra lieu.

Lefteris Vogiatzis, Antigone, théâtres antique d’Épidaure, 2007 @Kostas Ordolis. Source: Festival d’Athènes et d’Epidaure

Parmi de nombreuses spectacles des œuvre classiques, notons que Timofey Kulyabin présentera Iphigénie à Aulis d’Euripide en première mondiale et Tiago Rodrigues, réalisateur portugais et nouveau directeur du Festival d’Avignon, présente Not Hecuba, une œuvre où le mythe tragique d’Hécuba s’entremêle avec l’histoire d’une actrice et a fait sa première mondiale à Avignon.

Tiago Rodrigues -Timofey Kulyabin, source: Wikimedia Commons.

En plus, le Festival présente pour la première fois en Grèce le metteur en scène Simon Stone avec la légendaire production de Médée par l’Internationaal Theatre d’Amsterdam, au Théâtre d’Epidaure.

 Huit œuvres seront présentées en cinq jours condensés (du 21 au 25 juillet) grecs pour les professionnels, les invités internationaux du Festival, mais aussi pour le public athénien dans le cadre de projet Grape, une initiative innovante pour la promotion systématique des performances grecques du théâtre et de la danse.

Toutes les œuvres de Grape posent, d’une certaine manière, la question « Peut-on inverser pour un instant la perspective du monde ? ». Parmi les artistes participants au projet Grape pour 2024 figurent Anestis Azas, Katerina Andreou, Mario Banushi, Hara Kotsali, Yolanda Markopoulou – Station Athens Group, Efthymis Filippou – Angeliki Papoulia, Zoi Hadjiantoniou et Argyro Chioti.

Comme toujours, les principaux lieux sont l’Odéon d’Hérode Atticus, le complexe industriel Pireos 260 et le théâtre antique d’Épidaure. 

Argyro Chioti, Point of refreshment. Source: Festival d’Athènes et d’Epidaure

M.V.