Le Parlement grec a adopté jeudi soir une nouvelle loi concernant des mesures additives dans le domaine du travail, du secteur public et du système fiscal, quelques jours avant le Sommet européen et celui de l’Eurozone à Bruxelles dimanche prochain. La loi, qui prévoit une diminution drastique des salaires et la ‘mise en réserve’ de 30.000 salariés dans le service public, prévoit également la suspension de l’application des conventions collectives ainsi qu’une augmentation des taxes.

La loi a été votée un jour avant l’annonce officiel du rapport de la troïka (UE, BCE, FMI) au sein du Conseil de l’eurogroupe le 21 octobre à Bruxelles, conduisant normalement au déblocage de la 6ème tranche du prêt à la Grèce. Se référant aux décisions des dirigeants de l’UE, le Premier ministre grec Georges Papandreou, a déclaré qu’il attend un allégement du poids de la dette grecque sur la base des décisions du précédent Sommet du 21 juillet concernant un nouveau plan de sauvetage, tout en réclamant de l’UE un règlement clair et définitif de la crise de la dette qui bouscule la Grèce et la zone euro.

Les discussions au Parlement ont provoqué de grandes manifestations à Athènes et dans toute la Grèce, suite à l’appel des syndicats à une grève générale de 48 heures, où même les magasins et les boulangeries sont restés fermés. En marge des manifestations, des incidents violents ont éclaté devant le Parlement, pendant lesquels un manifestant est décédé à cause d’un arrêt cardiaque. [ANA-MPA]

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