La présence du parti de l’extrême droite Aube Dorée au sein du Parlement grec et les activités violentes de ses membres ne cessent de susciter des réactions tant en Grèce qu’à l’étranger. Un débat sur la possibilité d’interdiction de ce parti est ouvert au sein des juristes grecs. Un consensus se forme sur le constat que la Constitution en vigueur n’offre pas la possibilité d’interdiction. Toutefois, selon le professeur de droit constitutionnel à l’Université d’Athènes Nikos Alivizatos, les dispositions du code pénal sont suffisantes pour faire face aux actes violents commis par les supporteurs de ce parti. Dans la même perspective le chef du parti socialiste (PASOK) Evangelos Venizelos a proposé lundi dernier le renforcement de la législation contre les délits à caractère raciste.
Par ailleurs Le Mouvement Antiraciste Européen (EGAM) qui siège à Paris regroupant les principales organisations antiracistes de plus de trente pays à travers le continent a appelé lundi dernier à une mobilisation européenne contre la percée de ce parti en Grèce, avec une marche sur l’Acropole le 15 décembre à Athènes. Des dizaines de personnalités grecques et étrangères, dont le prix Nobel italien de littérature Dario Fo et le philosophe français Bernard Henri Levy sont à l origine de cette initiative.

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