La Grèce a lancé lundi une opération de rachat de sa dette auprès des créanciers privés, dans le but de diminuer la dette du pays à 124% du PIB en 2020 et ainsi ouvrir la voie au versement de l’aide financière, comme il a été décidé au sein de l’Eurogroupe, il y a une semaine. L’Agence de la gestion de la dette grecque (PDMA) a proposé aux créanciers privés de la Grèce d’échanger volontairement leurs obligations contre des titres du Fonds européen de secours à une somme totale de 10milliards d’euros.
Le chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, se disant confiant pour le succès de cette opération, a affirmé que c’est le prochain Eurogroupe du 13 décembre qui va décider sur le versement final de l’aide financière, après les premiers résultats de l’opération du rachat.
D’autre part, le gouverneur de la Banque de Grèce, Georges Provopoulos, dans son rapport intermédiaire, a souligné la nécessité d’une stratégie nationale pour la réforme de l’économie, qui serait capable de lever l’incertitude qui existe sur la Grèce et mine les efforts du pays pour la sortie de la crise. Selon les données de la BdG le taux de chômage en Grèce va atteindre et dépasser 26% en 2013 et 2014 à cause, surtout, d’une récession cumulée depuis 2008 à un taux de 24% du PIB, récession inédite pour une économie en période de paix, comme le souligne le gouverneur de la BdG.

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