Au cours d’une soirée spéciale organisée par l’Institut Français de Grèce hier, Dimitris Stefanakis a été nommé au grade de Chevallier des Arts et des Lettres.
Dimitris Stefanakis est né en Grèce en 1961. Après des études de droit à l’Université d’Athènes, il s’affronte à la traduction littéraire (Saul Bellow, John Updike, Magaret Atwood, Prosper Mérimée…). Le livre qui lui a donné sa place dans la littérature néo-héllénique, est ce roman qui s’est vendu à plus de 30000 exemplaires en Grèce.
Jours d’Alexandrie se déploie sur les soixantes premières années du XXe siècle, du début de la Première Guerre mondiale à la nationalisation du Canal de Suez. Saga urbaine et familiale, épopée des diasporas, les personnages gardent, où qu’ils soient, un lien viscéral avec leur ville, Alexandrie, Babel des temps modernes. On ne peut s’empêcher de songer au Quatuor d’Alexandrie de Lawrence Durell. Trois figures emblématiques se détachent : Antonis Hàramis, le Grec chef de famille, issu des milieux les plus pauvres d’Athènes, devenu l’industriel du tabac le plus important d’Égypte, Élias Khoùri, “le Libanais” distant, manipulateur, polyglotte, incarnation de l’internationalisme alexandrin, point de jonction de tous les personnages. Et Yvette Santon, Française au caractère bien trempé, agent secret des Anglais. Autour d’eux gravite une pléiade d’acteurs d’origines et de conditions très diverses. Mais au-dessus de tout et de tous, Alexandrie, impériale, observe les fortunes qui se nouent et se dénouent, et la marche du temps.

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