Une longue série de concertations sur le ‘programme pour l’économie à moyen terme’, que le gouvernement veut présenter au parlement ce soir, a commencé lundi. Les parlementaires du PASOK, le parti gouvernemental, se montrent méfiants concernant l’efficacité d’un nouveau programme d’austérité, imposé par la ‘troïka’, surtout parce qu’il touche, encore une fois, les plus pauvres et alimente la récession.
Le gouvernement riposte que c’est la seule façon de sortir de la crise et que son programme apporte déjà des fruits. Il se sent justifié par la montée spectaculaire des exportations (+31,5% le premier trimestre de 2011). Les adversaires du programme rappellent que le chômage a grimpé de 11,6% en mars 2010 à 16,2% en mars 2011 touchant surtout les jeunes (42,5%) et les femmes. Ils expriment également le sentiment des ‘indignés’, des manifestants qui –toujours plus nombreux- se rassemblent chaque soir pacifiquement devant le Parlement. Notons que les syndicats ont appelé à une grève des entreprises publiques aujourd’hui et une grève générale le 15 juin. Le conseil de ministres doit décider aujourd’hui sur la forme définitive du programme à moyen terme.
De son côté, Antonis Samaras, le leader du parti principal d’opposition, ND, a eu des entretiens avec des leaders politiques à Paris et à Bruxelles. Aux incitations de ses interlocuteurs de consentir au programme du gouvernement grec, Samaras répond que son parti accepte le besoin d’une diminution de la dette grecque et veut soutenir un programme de reformes, mais ne veut pas être coresponsable d’une stratégie erronée. Il insiste sur le besoin de baisser les impôts pour faire redémarrer l’économie.

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