L’œuvre de Nicos Poulantzas (1936-1979) ne cesse de susciter des débats aujourd’hui au plan international. Etat, crise, classes sociales, mondialisation, Europe, transformation des rapports de production, fascisme, sur tous ces sujets Poulantzas a fait évoluer le marxisme sur des voies inexplorées, en s’appuyant sur les classiques mais en ouvrant également le marxisme à des influences extérieures, celle de Michel Foucault par exemple.  

Le colloque organisé le vendredi 16 et le samedi 17 janvier 2015 à la Maison de la recherche de l’université Paris IV, Paris a mis l’ accent sur différents aspects de l’œuvre de Poulantzas: le rapport aux marxistes classiques, ainsi qu’à Althusser ou Miliband par exemple, l’influence du contexte des années 1960 et 1970, ainsi que la pertinence actuelle de ses théories, par exemple la définition de l’Etat comme «condensation d’un rapport de force entre classes et fractions de classes», le concept d’ «étatisme autoritaire», ou encore sa position à propos de la nature de l’Union européenne. 
Le colloque international a réuni philosophes, historiens, sociologues et géographes autour de l’analyse, l’évaluation et l’actualité de la pensée d’un des auteurs marxistes les plus importants de la deuxième moitié du XXe siècle, et dont la pensée est sans doute l’une des plus fécondes aujourd’hui.