L’exposition, organisée en onze sections, cherche à mettre en évidence l’empreinte de Manolis Anagnostakis principalement dans le domaine de la poésie et de la culture. Elle vise aussi à explorer ses activités tant au niveau politique que social.
Cet hommage au grand poète grec du XXe siècle nous propose un voyage aux événements qui ont marqué sa vie tout en formant sa personnalité politique et sa poésie: il nous plonge dans les conflits politiques, sociaux et idéologiques (1940-1974), ainsi que dans la période boulversante de l’après-guerre.
Anagnostakis: une brève biographie
Ayant fait des études de médecine à Salonique et à Vienne, Manolis Anagnostakis (Thessaloniki 1925 – Athènes 2005) devient radiologue à Thessalonique (de 1951 à 1978) et continue son travail à Athènes jusqu’à sa retraite professionnelle.
Anagnostakis rejoint très jeune la section étudiante de l’EPON (la jeunesse résistante de gauche) à Thessalonique, durant la deuxième guerre mondiale. Il adhère aussi au Parti communiste grec (KKE), et participe à la Résistance contre l’occupation allemande. En 1944, il collabore avec la revue Xékinima et publie ses premiers poèmes en 1945 à Salonique sous le titre : Epoque. Durant la guerre civile grecque (1946-1949), le poète est arrêté le 23 octobre 1948 en tant que membre du KKE clandestin. Il est condamné à mort l’année suivante. Devant la mobilisation du monde littéraire, il n’est pas exécuté et sera finalement libéré en 1951.
De 1959 à 1961, il collabore avec la revue Kritiki. En 1962, il publie La suite et, en 1970, un recueil intitulé La cible. Anagnostakis est également membre de l’équipe éditoriale de18 textes (1970), contre la junte de colonels en Grèce. A la chute de la dictature en juillet 1974, il rejoint le Parti communiste et en 1986, il reçoit le premier prix national de poésie grecque. Quatre ans plus tard, il annonce qu’il arrête d’écrire car « l’époque ne m’intéresse plus ». En 2002 il reçoit le Grand Prix de la littérature. Le poème « Μιλώ » (Je parle) devient connu à travers la musique de Mikis Théodorakis. Un grand nombre de ses poèmes ont été traduits en anglais, allemand, français, italien. Manolis Anagnostakis est frère de la dramaturge Loula Anagnostaki (1931-2017).
Anagnostakis était un des poètes les plus représentatifs de la génération des « poètes de la défaite » terme qui fait référence à cette génération broyée par la guerre civile.
A propos de cette période, il a écrit : « Si pendant la résistance, nous les jeunes, avions acquis la conscience de l’humanité, pendant les années qui suivirent nous avons été forcés de boire le poison de l’inhumanité. La résistance est un tableau multicolore où le noir est paradoxalement en harmonie avec le rouge, le bleu, toutes les couleurs. La couleur de la guerre civile est noire ».
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