Costas Taktsis, prosateur et poète, est né en 1927 à Thessalonique. De 1954 à 1964, il voyage en Europe, en Afrique, en Australie et aux États-Unis, exerçant divers métiers, comme celui du marin. Au début des années ’50 il publie des recueils de poèmes, parmi lesquels La Symphonie du Brésilien (1954) et Le Café Byzantium et autres poèmes (1956). Ses poèmes tirent leurs sujets de la vie quotidienne, à laquelle il attribue un sens plus profond, en combinant réalisme et lyrisme. C’est son seul roman, Le troisième anneau, qui le rend célèbre en Grèce et lui offre une place importante dans la littérature grecque moderne. Il l’a édité tout seul en 1962, après être rejeté par plusieurs maisons d’éditions. En principe, les histoires du roman sont inspirées par sa propre vie – ce qui peut se dire pour la plupart de ses œuvres.
Comme décrit par Mario Vitti, dans son ‘Histoire de la littérature grecque moderne’ (1989), Le troisième anneau fait ‘‘le récit, à la première personne, d’une ‘petite bonne femme’ qui, racontant sa vie, évoque, au passage, comme en toile de fond, les événements politiques qui l’ont troublée. La langue reproduit le parler d’une petite bourgeoise, indifférente à la notion de cohérence littéraire […]’’. Ignoré pendant presque dix ans, le roman a connu un grand succès aux années ’70 et a été de nouveau publié en 1972. Actuellement, il est traduit en plusieurs langues.
